Rendement maximal du pilier 3a : comment réussir sa planification de la retraite
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Le compte d'épargne n'est plus intéressant en raison des faibles taux d'intérêt en francs suisses.
Les rentes de la caisse de pension diminuent et l'AVS est elle aussi confrontée à des défis démographiques. La prévoyance privée devient donc de plus en plus importante. Mais comment mieux se protéger financièrement pour la retraite ?
La prévoyance vieillesse en Suisse : une préoccupation croissante
Depuis des années, la prévoyance vieillesse fait partie des plus grandes préoccupations de la population suisse. L'approbation par les électeurs de la 13e rente AVS en mars 2024 n'y changera pas grand-chose. Le changement démographique reste un thème central.
Moins de personnes actives par retraité
Le système de prévoyance suisse repose depuis bientôt 40 ans sur les trois piliers que sont l'AVS, la prévoyance professionnelle (caisses de pension) et la prévoyance privée (piliers 3a et 3b). Depuis l'introduction de la prévoyance professionnelle et du pilier 3a en 1985, l'espérance de vie a considérablement augmenté : Les hommes vivent aujourd'hui en moyenne neuf ans de plus, les femmes environ six ans. Parallèlement, le taux de natalité a baissé, passant de 1,9 à 1,39 enfant par femme. Cela signifie que le nombre de personnes actives continue de diminuer, tandis que le nombre de retraités augmente. Au cours des 20 dernières années, les pensions attendues ont considérablement diminué. L'approche de la retraite des baby-boomers des années 1950 et 1960 constitue un défi particulièrement important. C'est pourquoi la prévoyance privée prend de plus en plus d'importance.
De plus en plus de Suisses prévoient leurs vieux jours grâce au pilier 3a.
Le pilier 3a, en tant qu'instrument de prévoyance vieillesse privée, est extrêmement populaire en Suisse. Un sondage représentatif réalisé par Comparis en 2022 montre que près de 70% des Suisses utilisent cette prévoyance privée fiscalement avantageuse. Les personnes actives peuvent verser au maximum 7056 francs par an dans le pilier 3a en bénéficiant d'avantages fiscaux, les indépendants jusqu'à 35 750 francs ou 20 % du revenu professionnel.
Les comptes 3a, une opération déficitaire
Le marché des solutions de prévoyance du troisième pilier est gigantesque. Environ 140 milliards de francs y dorment - la plupart du temps encore sur des comptes 3a qui ne rapportent presque rien. C'est ce que montrent les chiffres de l'Office fédéral des assurances sociales OFAS pour l'année 2022. Autrefois, les comptes 3a constituaient une alternative aux solutions en titres en raison des taux d'intérêt attractifs. Mais ces dernières années, les taux d'intérêt ont fortement chuté et le renchérissement dépasse actuellement les taux d'intérêt, ce qui entraîne une opération à perte.
Les assureurs classiques et les banques établies dominent le marché. Près des deux tiers, soit environ 90 milliards de francs, des avoirs 3a sont détenus par des banques. Seul un tiers environ de ces avoirs sont investis dans des placements en titres ou des fonds de placement. Il ressort également des données de l'OFAS relatives aux versements et aux paiements que les femmes sont en moyenne plus prudentes dans leurs décisions de placement et qu'elles privilégient donc des formes de placement moins risquées, ce qui peut également entraîner des investissements moins importants dans les titres.
Les polices d'assurance, qui se composent d'une partie épargne et d'une partie assurance, sont également appréciées. Une étude de VZ VermögensZentrum a montré que 43 % des hommes et 22 % des femmes utilisent cette forme d'assurance.
Optimisation de la prévoyance privée
Les études mentionnées montrent que les possibilités de la prévoyance privée ne sont souvent utilisées que partiellement. Une possibilité d'optimisation consiste à ouvrir plusieurs comptes 3a ou dépôts de titres afin de pouvoir échelonner le versement de l'argent et économiser des impôts.
Investir correctement est décisif
En raison de la nature à long terme des fonds du pilier 3a, ceux-ci se prêtent parfaitement à être (correctement) investis. Le choix et le rendement escompté des différentes solutions sont toutefois déterminants. Les solutions en titres restent peu répandues. C'est surprenant, car même après 50 ans, l'horizon de placement est encore suffisamment long pour les placements en titres. Ceux qui misent sur les actions dans le cadre de la prévoyance privée misent généralement sur une quote-part modérée. Rares sont ceux qui profitent de la possibilité d'investir 75, voire 100 pour cent de leur fortune 3a en actions et de profiter ainsi d'un rendement plus élevé à long terme. De nombreuses banques et assurances proposent des fonds de prévoyance qui présentent une structure de placement mixte et sont axés sur les titres à revenu fixe. En raison des faibles taux d'intérêt, il n'est pas rare que le résultat après frais soit négatif pour l'investisseur.
Selon une étude de la Banque Pictet, celui qui aurait investi ses fonds de prévoyance sur le marché suisse des actions aurait obtenu un rendement nominal annuel de 7,7% au cours des 100 dernières années, soit encore 5,6% après déduction du renchérissement. Avec un horizon de placement de 13 ans et plus, il n'y a d'ailleurs jamais eu de perte sur le marché suisse des actions.
Ne pas sous-estimer l'effet des intérêts composés
L'expérience montre que de nombreux investisseurs sous-estiment la magie des intérêts composés. Même de petites différences en termes de rendement et de coûts peuvent faire une énorme différence au final. A titre d'exemple, nous versons chaque année 7'000 CHF par an (le montant maximal est de 7'056 CHF en 2024) dans le pilier 3a, et ce pendant 20 ans. Avec un taux d'intérêt de 2%, nous recevrons environ 173'000 CHF après 20 ans. Avec un rendement de 5%, nous recevons environ 243'000 CHF, et avec un rendement de 7%, nous sommes plus riches d'environ 307'000 CHF après 20 ans.

Conclusion
La prévoyance privée gagne de plus en plus en importance, mais des études et notre propre expérience montrent que de nombreuses personnes n'exploitent pas encore pleinement les possibilités offertes par le troisième pilier. Il est particulièrement important pour les jeunes générations de tirer les leçons de ces constatations et d'optimiser leur prévoyance privée. Il est peu probable que la situation financière de l'AVS et des caisses de pension s'améliore suffisamment d'ici leur retraite pour que ces rentes suffisent à garantir leur niveau de vie à la retraite. Il est donc d'autant plus important de prendre des mesures à temps et de renforcer la prévoyance privée. C'est justement dans le pilier 3a qu'il est conseillé de réfléchir intensément au choix de la solution de placement. L'effet des intérêts composés a, sur la longue durée du placement, une énorme influence sur le montant final que nous pouvons espérer à la retraite. Une bonne décision peut donc rapidement entraîner des différences de plusieurs dizaines de milliers de francs.
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